jeudi 19 mai 2016

A la source de tes yeux




   Paul Celan n'est pas toujours désopilant, mais sa verve poétique invite à des voyages divers entre la vague et Dieu. Sur un petit air de guitare à double sens, je me laisse lire ce petit texte :






   Voici la version mijotée par divers traducteurs et trompeurs dont moi-même :




À la source de tes yeux
Vivent les filets des pêcheurs de la mer en délire.
À la source de tes yeux
La mer tient sa promesse.

Je jette là
Un cœur qui a vécu parmi les hommes,
Je jette bas
Les vêtements que je portais et l'éclat d'un serment :
Plus noir dans le noir je suis plus nu.
Infidèle seulement quand je suis fidèle.

Je suis tu quand je suis je.

À la source de tes yeux
Je dérive et je rêve de pillage.

Un filet a pêché un filet :
Nous nous séparons enlacés.

À la source de tes yeux
Un pendu étrangle sa corde.




mercredi 4 mai 2016

Et Pessoa devint scie




   Il ne suffisait que d'un doigt de solitude, d'un peu d'obstination bûcheronne, et le miracle s'opéra : Pessoa se léonardisa, guilleret, guilledou, guilledondaine. En attendant ses aventures poétiques et sonorifiques, sautillons ensemble...