mercredi 16 janvier 2013

Quoi ma Nouche ?




Deux doigts de Nouche vers l'infini





      Oui, quoi ma Nouche, qu'est-ce qu'elle a ma Nouche ? Ce billet est un tantinet l'hommage à ce fameux guitariste, Stephan Joscho, véritable virtuose de la guitare comme on en voit fleurir régulièrement dans le sillage de Django. Or donc, j'en avais quelque marre d'entendre vanter les as de la relève du Manouche belge alors que, les écoutant, j'avais surtout l'impression d'ouir une fabuleuse technique, et non un art fabuleux comme Django seul savait l'exnihiler.
     De l'autre côté de moa (ex-pessoa), il y avait les émules à la prouesse et la vélocité sans fin. Et de ce côté-là (in-pessoa), il y avait Django dont la vélocité n'était qu'une des nombreuses couleurs de sa palette magique. C'est ce que j'aime, ce jeu multicolore et toujours renouvelé. Sûr de son art et de son inspiration, le divin Manouche n'hésitait pas à soutenir une note rauque, à multiplier les silences, à explorer une idée sonore plutôt que mélodique, à faire rugir un accord pour ponctuer une gentille fugue en harmoniques...
     Cette exceptionnelle richesse d'inspiration et de moyens, il l'a conservée toute sa vie. Avec les années, il l'a mûrie et son style a changé. Je suis décontenancé par Herr Stephan Joscho lorsqu'il déclare que c'est avec Signore Grappelli que Monsieur Django a vécu son âge d'or, de 1934 à 1939, puis n'a plus jamais été aussi grandiose. Non, je ne suis pas d'accord, après cette époque bénie, Django a doucement changé de territoires, il a exploré davantage les possibilités de la guitare amplifiée et d'autres formes musicales, il a évolué. Ses enregistrements ont perdu une certaine technicité, oui ! Cependant ils gardaient une fraîcheur, une délicatesse et une richesse hors du commun. Django restait grandiose, merdre ! 
     Si j'osais, je comparerais cette maturité à celle acquise par Fred Astaire après le brillant virevoltant de son début de carrière : la vérité est, qu'âgé de quarante, cinquante ans, le danseur suscitait l'admiration pour le raffinement toujours plus grand de son art. Bien que l'Astaire avait du renoncer à l'énergie éblouissante de sa jeunesse. Mais je n'ose pas la comparaison, cette Haustrec Hose deviendrait interminable (peut-être un billet futur ? ). Donc je disais que Stephan Joscho me décontenance, et il me décontenance d'autant plus que je le considère comme le successeur le plus authentique du style Django (cette fameuse richesse de palette), contrairement à bien d'autres qui me lassent assez vite. Voici quelques preuves de ce que j'avance, où l'on constatera le brio et la nouche de ce sacré Joscho. 



La preuve du délit : Joscho blasphème !





La Prouesse, un serviteur de l'Art ; pas le contraire !
Savourez l'intro et le final !








    







dimanche 13 janvier 2013

AVIS











     Après avoir été 2012 dessaisi de son studio , Pessoa se retrouve à présent 2013 dépourvu d'ordinateur. Il s'était promis de vous offrir des airs fous et de lourds métrages à foison, il en est réduit à bavasser sur la condition humaine et autres futilitons. 
     S'il vous plait, folâtres internautes, lunatiques surfeuses, soyez chics et patients, je m'en vais concocter le menu sur d'antiques pascalines et autres gramograveurs. J'en dam et j'en rage, mais j'en issirai plus fort et plus gore. NA !






mardi 1 janvier 2013

2013 hélas !







     Internaute chérie, divin Surfeur, je te présente mes excuses pour cette nouvelle année. Je te demande aussi de pardonner les Mayas pour les fausses joies qu'ils ont suscitées. Et je te demande d'affronter, avec courage, ce terrible désagrément qu'est la Vie... pour quelques temps encore : l'homme parviendra bien à l'effacer, cette chiennerie !
     La leçon à tirer d'une aussi décevante année 2012 est que la Vie ne sera pas anéantie grâce à quelque cataclysme mirifique, le dérapage d'un astéroïde espiègle ou les flatulences d'un nouveau Fukushima. Non, l'homme détruira la vie grâce à sa qualité la plus solide et la plus remarquable : sa médiocrité. C'est à cause de cette médiocrité que je me prépare à déjà composer mon billet "2014 hélas ! ". Et tiens, le champagne, dans l'évier, le caviar, sur le paillasson du voisin, et les truffes dans le réservoir de la Mercedes du patron : un bon déplaisir est un déplaisir partagé. Internaute chérie, divin Surfeur, je te souhaite un bien méchant 2013 !




     Ya pas que Pessoa que ça fait marrer la fausse fin du monde. Sur le site Alternatives économiques, yen a drôlerie aussi : 


Légende : on peut être misérable et avoir une orthographe irréprochable.