Depuis quelques temps, le Jazz revit dans mon sang, grâce au talent sans limite de cette artiste venue d'Espagne : Andrea Motis. Disciple de Joan Chamorro, le Pygmalion du Jazz espagnol qui nous engendre de fabuleux musiciens à foison, elle chante, elle trompette, elle saxophone alto, depuis quasiment sa naissance ! Le tutube regorge de pépites où l'on peut l'admirer dans ses œuvres alors qu'elle vient à peine de renoncer au biberon. Chaque note, chaque souffle, chaque silence qu'elle émet est d'abord mûrement pesé, pensé, gorgé d'inspiration ! C'est effrayant de pouvoir reprendre Dream A Little Dream Of Me, My Baby Dont Care ou Hallelujah avec une maîtrise au moins égale à celle des meilleurs interprètes de ces chansons.
Cela me fait rudement songer à Yehudi Menuhin qui transperça son public alors qu'il n'avait pas quinze ans : on pouvait s'inquiéter du devenir d'un tel virtuose alors que cette enfance brillante le faisait déjà jouer Bach avec la maturité de ses chenus condisciples. Eh bien, Andrea semble aussi bien protégée que Yehudi de ce fléau qui courbe et fâne les talents précoces. Et tant mieux pour nous, pour le Jazz et son éternelle Jeunesse. Et si vous me croyez pas, allez vous faire chavirer sur les vidéos suivantes :
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Qu'enfin quelqu'un me quelque parte :