samedi 31 décembre 2016

Chega de Saudade et la Bossa Nova - 1/3 - Vinicius de Moraes




   Plutôt que de m'épuiser à formuler les traditionnels vœux de nouvelle année, je me la coule gentiment en proposant un peu de douceur et une petite promenade dans la musique brésilienne, plus précisément dans la bossa nova. Voici le premier épisode d'une série que je développerai en 2017 : qui sait ?... peut-être cette série durera-t-elle jusqu'en 2018 ?








mercredi 14 décembre 2016

Mais d'autres personnes furent personne !




   Mon maître Fernando ne fut pas seul à s'explorer jusqu'au bout de l'impersonne ! Ce crime de lèse-égo se rencontre chez les poètes occidentaux... surtout à partir du XXème siècle. Comme si l'apogée du pouvoir technique n'aboutissant qu'à libérer la bête en l'homme, et lui permettre d'exprimer ses plus noirs penchants, avait contordu les âmes des poètes jusqu'à les rentrer dans l'ombilic anonyme. Laissez-moi citer ces quelques mots du grand Ungaretti :



J'ai été
une flaque de ténèbres

À cette heure je mords
l'espace
comme un enfant la mamelle

À cette heure je suis saoul
d'univers.


Giuseppe Ungaretti (Vie d'un homme)



 Giuseppe Ungaretti 1888 - 1970



jeudi 17 novembre 2016

Le choix de Styron




   Dans les affres de son roman, j'ai semé bien des larmes et des poings serrés. Un tel bouleversement exigeait quelque autopsie, dont je livre le lien, là : la critique de "Le choix de Sophie".




Un certain choix de réflexion...







vendredi 11 novembre 2016

Adieu mon âme




   La fissure s'est faite big-bang et le grand Leonard est devenu l'univers immense. Une fois de plus, me voici orphelin. Les mots et la voix, le geste et les pas, le cœur et la fêlure : il faut bien davantage qu'un homme pour faire vraiment un homme. Et c'est ça que je retrouvais dans Leonard Cohen.


 Bonne route là-haut et merci pour tout !




 

samedi 5 novembre 2016

Samba ! Carnaval ! Batucada !




   D'humeur carnavalesque devant le canon de mon arme, l'âme en samba devant le canyon de mes larmes, ce que ma vie est devenue, mais préférant ne pas tirer, préférant chanter et danser, un jour, seulement un jour, avant le retour à la lucidité, l'inéluctable drame de la condition humaine, j'exhume ce petit document signé Curtis Pierre. Et voici le lien vers sa page Internet, tiens :

   The Samba Man of New Orleans









jeudi 3 novembre 2016

Impros On The Train

   Les inhabitants embarquent, les inhabituels déchantent, le silence et le jazz s'emboîtent et, tandis que les quais se vident, que les aiguillages se confondent et que les gens s'humanisent, presque, la musique presque, aussi. La voici :










En train d'improviser !



   Quelques hésitations en musique, sur les diodes ivoirées de l'APC40, dans les circuits vitrifiés de l'Ableton Live, sur les dents en noir et blanc de l'Axiom 49, et via tout ce monde matériel, cette toison d'or à jargon ! C'est par là :

CLIC !






Un aiguillage entre le Néant et Personne...








jeudi 27 octobre 2016

Dessine-moi un mouton !




   Ce petit prince a la chance d'avoir pour papa le roi des techno-peintres ! Ses élucubrations prennent vie d'une vie plus vivante que la vraie vie ! Mais un petit dessin valant mieux qu'un long discours, je cède tout de suite la parole, en photos couleurs, au valeureux paternel :



 Méta-Dauphin :


Trans-Oliphant :

 Techno-Vélo :
 Vulvo-Voiture :












  









Aristo-Zèbre :





Un lien vers le musée :
l'instagramusée, c'est par là !

vendredi 21 octobre 2016

Haïku Zanimé !






Le dieu Paon sté-réhausse la roue


Le dieu Pop Itou


 Et tourne la psyché délice





vendredi 30 septembre 2016

Ecce Homo !




Rien à dire sur personne !
La porte ne s'ouvrira pas
Si tu sonnes ;
Et le monde lui-même se refermera !



dimanche 18 septembre 2016

Haïku pas net





Le vieux poète écrit encore

Mais le monde a vieilli aussi

Et ne lit plus




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Un camouflet manuscrit pessoel offert aux 10 premiers internautes qui retrouveront l'auteur de cette case !



dimanche 4 septembre 2016

La Patience des Hommes




   Pierre Bourdieu disait que tout monstre qui n'a pas une part d'humanité laborieuse n'est pas vraiment un monstre. On a retrouvé une malle cachée dans le grenier du sociologue où des centaines de manuscrits témoignent du travail acharné qui aurait dû démontrer cette hypothèse. Pour les plus curieux d'entre vous, la correspondance Alexander Grothendieck - Pierre Bourdieu (surtout les années 80) est très instructive ! (et le niveau de mathématiques plutôt accessible)
  











jeudi 1 septembre 2016

La superficialité est le vice suprême !




   Notre époque accorde le quart d'heure de gloire à chacun d'entre nous. Une gloire à la va-vite, aussi insignifiante que notre propre vie. Pour cela, il suffit de se connecter sur Internet, et de se donner en spectacle, et d'attendre... Mais dans le carnaval infini de nos futilités, quelques presque artistes sortent leur épingle du Je. Mesdames et Messieurs, je vous présente Lucas Levitan :



Un amour profond comme un nid de carottes !





























mardi 30 août 2016

Et la caravane passe...




   Clichés en série, ni mono, ni burki, mais franchement rassis... Quand le rejet s'exprime avec décontraction, quand l'ostracisme devient légitime... Dis ? T'es vraiment mort pour racheter nos pêchés ? Parce que y'en as pas mal, tu sais ?...


Tu copieras-colleras 6 666 666 666 Amen !

  





mercredi 24 août 2016

La Patience des Hommes




   - En quoi croyez-vous ?
   - En la patience des hommes.
     C'est fou ce que les hommes sont patients.
     Pour un petit rêve, ils supportent n'importe quoi.
     Même le travail.











jeudi 4 août 2016

Quelques trajectoires sur la Toile




   Le surfeur poète risque fort la nausée en patrouillant sur la Toile inter-pas-nette... De blogs roses en sites kaki sur violette, de musiques karaokés en rimes approximatives, tout l'amateurisme du monde déferle sur lui comme un raz d'égout. Pas question de donner la clef vers ces antichambres de l'enfer et de la superficialité : la vie est trop courte pour se moquer d'âmes en gestation, faciles mais honnêtes. Avant de boire Le Tasse, pour qui souhaite son retour en Internet, voici quelques liens possibles qui rendent vie à la poésie : 



























mardi 26 juillet 2016

Le sang des bêtes




   Difficile de ne pas être fasciné par l’œuvre de Georges Franju : ce poète de l'horreur savait très bien faire partager ses propres fascinations. Et difficile de ne pas être fasciné par les réactions de rejet ou de dégoût que son documentaire inspire parfois. Je tiens pour probable que pas mal de ses contemporains n'auraient pu manger de viande s'ils avaient dû fournir le travail nécessaire pour l'obtenir. Je tiens pour certain que beaucoup de nos contemporains cesseraient tout net de manger de la viande - industrielle - s'ils devaient eux-mêmes, pas à pas, jour par jour, infliger la pseudo existence que vivent les bêtes de l'élevage industriel. Et c'est Personne qui vous le dit, adorateur sincère du steak tartare ou du méchouis... 


   Si vous voulez voir des artisans honnêtes et compétents au boulot, voyez ce film ! Si vous voulez voir des images d'horreur de l'industrie bouchère, vous vous trompez d'adresse. Et Personne n'est ni militant pour les bouffeurs d'herbe, ni guerroyant contre les équarrisseurs modernes... C'est moa qui vous le dit, misanthrope haineux et contempteur de notre enfer d'hui.











samedi 2 juillet 2016

Pour un repos de belle foi




   J'avais osé quand tu étais encore de ce monde. Mais l'audace est morte avec toi, poète ! Pour célébrer le talent avec lequel tu nous parlais, je redis mon adieu :










lundi 13 juin 2016

Aimons Cyrille !




   De temps en temps, la routine affreuse de mes vies est secouée par une rencontre qui pourrait presque me faire croire au bonheur ! Alors je me dois de partager de tels éblouissements personnels. Je me rappelle ce jour déjà lointain où je te conviais, chère internaute, surfeur adoré, à découvrir la si prometteuse Andrea Motis (clic !). Aujourd'hui, je t'invite à aimer cette chanteuse de jazz qui mieux que personne sait ne pas être n'importe qui :



   En forme d’autoportrait :





   Dans une reprise d'une très belle bossa de Tom Jobim :







   Dans une reprise du morceau pas franchement facile de Thelonious Monk, Well You Needn't :







   Dans une reprise très fraîche de Michael Jackson :







   A ton tour, vaillante surfeuse, aventurier du Net, de découvrir l'adorable Cyrille. Bon vent !












samedi 4 juin 2016

A la source de tes yeux




   Les flots ne sont pas moins déchirés qu'un impossible amour. La fuite à travers les lointains n'a jamais libéré le moindre cœur. Mais il n'y avait pas que la douleur entre Paul Celan et Ingeborg Bachmann, cela se lit dans les quelques mots volés au delà des nues par mrPessoa.

 






jeudi 19 mai 2016

A la source de tes yeux




   Paul Celan n'est pas toujours désopilant, mais sa verve poétique invite à des voyages divers entre la vague et Dieu. Sur un petit air de guitare à double sens, je me laisse lire ce petit texte :






   Voici la version mijotée par divers traducteurs et trompeurs dont moi-même :




À la source de tes yeux
Vivent les filets des pêcheurs de la mer en délire.
À la source de tes yeux
La mer tient sa promesse.

Je jette là
Un cœur qui a vécu parmi les hommes,
Je jette bas
Les vêtements que je portais et l'éclat d'un serment :
Plus noir dans le noir je suis plus nu.
Infidèle seulement quand je suis fidèle.

Je suis tu quand je suis je.

À la source de tes yeux
Je dérive et je rêve de pillage.

Un filet a pêché un filet :
Nous nous séparons enlacés.

À la source de tes yeux
Un pendu étrangle sa corde.




mercredi 4 mai 2016

Et Pessoa devint scie




   Il ne suffisait que d'un doigt de solitude, d'un peu d'obstination bûcheronne, et le miracle s'opéra : Pessoa se léonardisa, guilleret, guilledou, guilledondaine. En attendant ses aventures poétiques et sonorifiques, sautillons ensemble...







samedi 9 avril 2016

Speak White




   Speak White, Mr Internaute : combien de fois n'as-tu pas été confronté à cette injonction insupportable ? Combien de fois n'as-tu pas subi la petitesse de tes semblables qui voulaient ramener ta personne et ta liberté à leur niveau ? Je te le dis en vérité, des voix s'élèvent depuis toujours pour te défendre et te célébrer. Écoute-les. Sois grand dans ton humilité.







lundi 29 février 2016

Un dernier tour




   Après quelques sueurs sur les touches et l'affreuse inconstance du grandeur piano (d'une galactique instabilité : je déconseillerais presque son usage, mais le son pianissimo est d'une telle qualité que), je peux rendre mon hommage à ce troubadour et à ses rengaines grand public mais c'est ça qui est bon. Alors juste un dernier tour, d'accord ?






jeudi 21 janvier 2016

Carpe Pessoa




   La musique nous donne des ailes, mais n'oublions pas ceux qui donnent des ailes à la musique ! Découvrez ce fabuleux cueilleur d'arbres qui cueille la vie :







mercredi 13 janvier 2016

In The Chantier




   Le défi me prit l'impersonne : sublimer quelque ritournelle populaire en un possible standard de jazz ! D'accord, c'est horriblement prétentieux, d'autant plus prétentieux lorsqu'on n'est rien ni personne... D'un autre côté, c'est un chantier, c'est une étude, c'est un travail inabouti, c'est un échec, c'est tout moa. Donc j'ose :





vendredi 8 janvier 2016

Deviens ce que tu sommes !




   Cher sommateur, chère sommateuse, rue-toi sur ton devenir ! Mais où ? Hein !? Où !? Bin je te propose ce petit lien, fais-en ce que vouldras... du moment que tu te prosternes devant sa majesté Hal Hefner, là : CLIC !












samedi 2 janvier 2016

Le fond de l'eau - Jabès




   Un petit film en passant pour débuter l'année. Vu comme il est long, je ne m'épilogue pas : à tout à l'heure !