Paul Celan n'est pas toujours désopilant, mais sa verve poétique invite à des voyages divers entre la vague et Dieu. Sur un petit air de guitare à double sens, je me laisse lire ce petit texte :
Voici la version mijotée par divers traducteurs et trompeurs dont moi-même :
À la source de tes yeux
Vivent les filets des pêcheurs de la mer en délire.
À la source de tes yeux
La mer tient sa promesse.
Je jette là
Un cœur qui a vécu parmi les hommes,
Je jette bas
Vivent les filets des pêcheurs de la mer en délire.
À la source de tes yeux
La mer tient sa promesse.
Je jette là
Un cœur qui a vécu parmi les hommes,
Je jette bas
Les vêtements que je portais et l'éclat d'un serment :
Plus noir dans le noir je suis plus nu.
Infidèle seulement quand je suis fidèle.
Je suis tu quand je suis je.
À la source de tes yeux
Je dérive et je rêve de pillage.
Plus noir dans le noir je suis plus nu.
Infidèle seulement quand je suis fidèle.
Je suis tu quand je suis je.
À la source de tes yeux
Je dérive et je rêve de pillage.
Un filet a pêché un filet :
Nous nous séparons enlacés.
À la source de tes yeux
Un pendu étrangle sa corde.
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Qu'enfin quelqu'un me quelque parte :