Après avoir enchaussé, quelques temps dans les années 50, les mocassins de l'aérien Fred, et les espadrilles du charismatique Gene, Monsieur Fosse se dit que nenni, plus rien à faire dans la Claquette et le Jazz version Papy MGM. Ses collaborations avec les producteurs deviennent de plus en plus personnelles : il dynamite à lui seul le film encore bien Style Vieillot "Kiss me Kate" ! Aujourd'hui, son duo avec la sulfureuse Carol Haney a gardé beaucoup de sa modernité. Peu de temps plus tard, il donne le brillantissime Sweet Charity qui inaugure la pour-de-vrai période Bob Fosse : des scénarios réfléchis et distancés, et des chorégraphies fascinantes qui donnent vie au corps tout entier, auriculaire inclus ! On est transporté par Fred Astaire, charmé par Gene Kelly, et fasciné par Bob Fosse, comme le Petit Prince devant le Serpent.
Le Serpent, mec !
Quinze ans après sa mort survenue en 1987, un spectacle rend hommage à toute la carrière de cet artiste génial. Le nom de ce spectacle ? FOSSE, tout simplement. Je vous recommande cette anthologie ! Je ne prétends pas qu'on retrouve toujours toute la magie des danses originales qu'il a dirigées dans ses films ou ses comédies de Broadway : j'ai parfois été déçu - légèrement - par certaines recréations... Par contre, c'est un spectacle de haute tenue, assuré par des artistes amoureux de cette œuvre, et qui lui rendent un hommage sincère et de qualité, oui Monsieur, oui Madame ! Précipite-toi vers cette pépite sublime et bandante, plus de deux heures de parade amoureuse modelée par Maestro Fosse. Voici un extrait de l'ouverture du spectacle :
L'aimait le q, le meq, hein ?
RépondreSupprimerTu me laisses pantois, Nounou : du paradigme de la danse, tu daignes descendre dans mon sblog... Merci !
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